Lors de mon stage, l'un de nos objectifs était de séparer la classe en deux. Donc, nous devions donner cours à un groupe et laisser le deuxième en autonomie.

Je me suis donc lancée dès le premier jour en troisième heure. Pour ce faire, j'ai pris le groupe de troisièmes avec moi et j'ai laissé les quatrièmes en autonomie. J'ai décidé d'entamer mon sujet sur le nombre 48 avec mon groupe et de faire travailler l'autre groupe dans leur dossier d'autonomie sur les tables de multiplication. Jusque-là tout se passe bien. 

Je commence donc ma leçon sur le nombre 48 avec la recherche du nombre mystère à l'aide du jeu qui suis-je ?. Et là, je me rends compte que les enfants ne savent déjà pas ce qu'est un nombre pair / impair et les notions de supérieur / inférieur. J'ai donc réalisé un "rappel" sur ces notions déjà vues (normalement!) mais je me suis quand même accroché à ma préparation en voulant absolument trouver le nombre mystère. 

Ce que j'aurais dû faire sur le moment : soit oublier ma préparation et passer à autre chose, ou soit oublier ma préparation et réaliser un petit jeu/ une petite activité sur les notions à revoir (un peu comme j'ai fait mais en arrêtant de vouloir trouver le nombre mystère).

Après cette période, j'ai dû me rendre à l'évidence que je ne devais pas m'appuyer sur mon expérience avec mon stage en troisième l'année dernière. Le niveau des enfants était très différent. Lors de mon observation, j'avais déjà pu me rendre compte que c'était une classe avec des enfants en difficultés mais de là à m'imaginer que la matière de deuxième n'était pas maitrisée, non.

A l'heure actuelle, je suis contente de m'être "planté" dès le premier jour car c'est ce qu'il me fallait pour que je puisse lâcher prise. On ne peut pas vouloir d'un enfant qu'il avance à notre rythme. Il faut prendre le temps de revoir les choses non comprises sans se tracasser du programme, du retard que l'on va prendre dans nos sujets à voir avec eux.

Ce jour-là j'ai pris conscience que je m'accrochais trop à ma préparation au lieu de "suivre" ma classe ainsi que mon aveuglement sur le fait que le programme n'est pas forcément un outil adapté à toutes les classes. C'est-à-dire que dans certains cas, il faut s'arrêter deux minutes et revoir les matières précédentes avant d'avancer dans la nouvelle matière selon le programme. Il faut faire ce qui est possible de faire selon les niveaux des élèves.

Préparation d'origine: le nombre 48

Ce que j'ai dû "modifier" / faire en plus : pair / impair / supérieur / inférieur